Ce matin départ dès le lever du jour avec mes compagnons de chambrée depuis presque une semaine, Suzanne et Roberto. Nous gravissons séparément les pentes du col du Portet-d'Aspet comme le font tous les pèlerins aguerris, chacun ayant son propre rythme. Roberto va plus vite dans les montées et Suzanne marche moins vite mais de façon très régulière. Il faut dire que Roberto à un gabarit de grimpeur et a l'habitude de faire des treks notamment 5 fois au Népal à plus de 5000 mètres d'altitude! Suzanne à également fait un trek au Népal. Vous voyez, il me reste encore beaucoup de choses à réaliser...
A 8H20 je suis au col du Portet-d'Aspet et c'est purée de pois... avec de la bruine. Pas de panorama donc, mais on ne peut pas toujours gagner...
Le col du Portet-d'Aspet est un classique du Tour de France emprunté 33 fois, la dernière fois en 2018. Mais c'est un col de seconde catégorie qui fait souvent office de prélude aux grands cols pyrénéens. Il n'avait pas vocation à être remarqué mais un événement tragique l'a mis à la une des journaux.
Le 18 juillet 1995, pendant le tour de france, l'espoir italien Fabio Casartelli, 25 ans, (champion olympique en 1992 à Barcelone) y a perdu la vie après avoir chuté dans la descente et heurté avec sa tête un plot en béton. Il ne portait pas de casque qui n'était pas obligatoire à l'époque. Une stèle au bord de la route rappelle cette tragédie. 4 coureurs seulement ont perdu la vie pendant la totalité des tours de France.
Après le passage au col, je pensais redescendre immédiatement mais le chemin nous a fait grimper jusqu'à 1180 mètres pour ensuite redescendre jusqu'à 464 mètres. Une très longue et très agréable descente essentiellement dans une très belle forêt d'arbres majestueux. Le temps est toujours maussade et les nuages s'accrochent sur les flancs de la montagne.
Après avoir franchi la dernière difficulté de la journée, le col des Ares, j'arrive à Saint-Pé-d'Ardet sous un soleil timide mais réel. Au total, l'étape comportait 949 mètres de dénivelé positif pour 1211 mètres de dénivelé négatif.
Tu n as pas de casque et tu tiens bien sur tes pattes. Tes compagnons de chemin ont l air sympa et tu continue vaillamment ton chemin. Bravo bises
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